Depuis des années, on nous serine que l’IA va « révolutionner » le travail. Mais derrière ce mot valise se cache une réalité brutale : 41 % des entreprises prévoient de réduire leurs effectifs à cause de l’IA d’ici 2025 (Rapport mondial sur l’avenir de l’emploi 2025). Pourtant, les experts nous rassurent : « L’IA est un outil, pas une menace ». Alors, qui croire ? Les chiffres ou les discours lénifiants ?
1. Les métiers en première ligne : qui va sauter ?
Une étude récente de l’AIPRM a passé au crible les professions les plus exposées, en analysant les recherches mondiales sur le thème « L’IA remplacera-t-elle… ». Les résultats sont édifiants :
Métier | Recherches mensuelles sur le remplacement | Croissance prévue d’ici 2033 |
---|---|---|
Programmeurs | 5 100 | -10 % (USA) |
Développeurs | 2 500 | +26 % |
Comptables | 1 500 | +6 % |
Avocats | 1 300 | +5 % |
Médecins | 900 | +4 % |
Data Scientists | 800 | +36 % |
Ingénieurs | 700 | +11 % |
Radiologues | 450 | +6 % |
Le constat ? Même dans les secteurs en croissance (comme la data science ou la cybersécurité), les travailleurs ont peur. Et ils ont raison : l’IA automatise déjà 44 % des tâches juridiques (Goldman Sachs) et menace 10 % des emplois en programmation d’ici 2032.
Mais attention : l’IA ne remplace pas (encore) les métiers entiers. Elle grignote les tâches répétitives, laissant aux humains… le reste. Sauf que ce « reste » exige des compétences que beaucoup n’ont pas : créativité, empathie, gestion de projet. Qui va payer pour former des millions de gens à devenir des « super-humains » ?
2. Le grand mensonge de la « complémentarité »
Les optimistes répètent : « L’IA va créer plus d’emplois qu’elle n’en détruit ». Vraiment ?
- Oui, certains secteurs (cybersécurité, data science) recrutent.
- Non, ces nouveaux jobs ne sont pas accessibles à une caissière ou un comptable de 50 ans.
Exemple : Les développeurs voient leur métier se transformer. Ceux qui savent utiliser l’IA pour coder plus vite gagneront. Les autres ? Licenciés. Résultat : un marché du travail à deux vitesses, où seuls les mieux formés survivent.
Pire : L’IA accélère la précarisation. Les entreprises préfèrent embaucher des freelances ou des intérimaires pour des missions ponctuelles, plutôt que des CDI. Bienvenue dans l’ère du travail ubérisé, version 2.0.
3. La solution ? Taxer l’IA pour financer la transition
Face à ce tsunami, que proposent nos dirigeants ? Rien. Ou presque.
Pourtant, des pistes existent :
- Une taxe de 1 à 3 % sur les bénéfices générés par l’automatisation, reversée à un fonds de reconversion massive.
- Un revenu universel d’activité pour amortir le choc, le temps que la société s’adapte.
- Des quotas d’emplois humains dans les secteurs stratégiques (santé, éducation, justice).
Pourquoi pas ? Parce que les géants de la tech (Google, Microsoft, etc.) y perdent. Eux qui licencient par milliers tout en investissant des milliards dans l’IA…
Alors, on fait quoi ?
- Accepter que des millions de gens deviennent inemployables ?
- Attendre que la colère sociale explose ?
- Ou exiger que la technologie serve le progrès pour tous, et pas seulement pour une élite ?
4. Le vrai débat : quel monde voulons-nous ?
Christoph C. Cemper (fondateur de l’AIPRM) a raison : « Le défi n’est pas seulement d’acquérir de nouvelles compétences, mais de bâtir la confiance et une utilisation éthique de l’IA. »
Mais comment faire confiance quand :
- Les algorithmes décident des licenciements (comme chez Amazon) ?
- Les salaires stagnent tandis que la productivité explose grâce à l’IA ?
- Les inégalités n’ont jamais été aussi fortes depuis 1929 ?
L’IA n’est pas une fatalité. C’est un choix politique. Celui de savoir si on veut une société où la technologie nous libère… ou nous domine.
Et vous, vous en pensez quoi ?
- Faut-il taxer l’IA pour financer la transition ?
- Vos métiers sont-ils déjà impactés ?
- Êtes-vous prêt·e à vous reconvertir… ou à lutter ?
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